Monsieur Barack Obama
Président des Etats-Unis d’Amérique
La Maison Blanche
Monsieur le Président,
Nous vous écrivons, au nom de l’organisation "New England Human Rights Organization (NEHRO)" organisme de défense des droits humains, basé à Boston, dans l’Etat du Massachusetts, pour vous présenter un tableau de la réalité sociopolitique d’Haïti qui parait aujourd'hui plus que sombre et qui interpelle toutes les consciences nationales et internationales pour éviter la catastrophe qui se profile à l’horizon de ce pays de plus de dix millions d’habitants.
Depuis son accession à la magistrature suprême de l’État d’Haïti, il y a plus de trois ans et demi, le président Haïtien, Monsieur Joseph Michel Martelly, dirige le pays sans respect pour la Constitution haïtienne. Des parlementaires en exercice sont arrêtés et humiliés. Les professionnels du droit sont arrêtés, harassés au mépris des prescrits légaux et ne peuvent pas librement exercer leur profession.
Des manifestations pacifiques sont réprimées avec la dernière rigueur.
La presse est menacée. Les libertés individuelles et collectives sont en danger. Des juges spéciaux, sans formation et qui ne remplissent pas les conditions légales pour assumer la fonction sont nommés aux fins de persécuter les opposants au pouvoir. Des élections qui auraient dû être organisées depuis trois ans ne le sont pas, et le Président Haïtien s’apprête déjà à diriger le pays par décret, ce qui est déjà une grave violation à la loi mère du pays. Un ministre de la Justice qui abuse de son autorité pour faire procéder à l’arrestation de tous ceux qui disent non à ce mode calamiteux de gestion de la République.
Monsieur le Président,
Je vous adresse la présente, en tant que haïtien-américain qui a supporté votre candidature et qui continue à vous supporter à travers ‘’ Organizing for Action’’
pour vous dire que l’heure est grave en Haïti et que le laxisme de votre Administration par rapport à un gouvernement outrageusement ombrageux me laisse perplexe et vous suggère d’appointer un Représentant spécial pour Haïti qui puisse vous fournir toutes les informations qui vous feront besoin.
Comment un commissaire du gouvernement, qui ordonne l’arrestation d’un citoyen haïtien pour trafic illicite de drogue, peut-il être démis de ses fonctions sous prétexte que le trafiquant en question est un ami du Président? Est-il acceptable que le Président puisse séjourner pendant trois jours chez ce même ami accusé de trafic de drogue par le Commissaire? Persécuté, pour cette mise en accusation du trafiquant le commissaire allait devoir se refugier au Canada pour protéger sa vie ? S'agit-il d'un État de droit, quand le Président s’assimile à l’État ?
Est-il encore acceptable qu'un juge puisse ordonner l’arrestation de la femme d’un kidnappeur pour complicité, et accepter impuissant qu'en pleine nuit et à son insu, que des autorités du pays puissent procéder à la libération de cette femme? Monsieur Martelly pense qu’il est l’État et si vous n’êtes pas avec lui, vous n’avez pas de droit.
Monsieur le Président,
Au moment où nous vous écrivons cette lettre des prisonniers politiques croupissent dans les prisons haïtiennes simplement pour avoir demandé des comptes au Président sur sa gestion des affaires du Pays.
En Janvier 2015, le Président de la République d’Haïti va diriger le pays par décret afin d'imposer au peuple d'Haïti, contre sa volonté, un système qui s'apparente à une dictature rétrograde. Intervenez instamment, Monsieur le président, pour éviter ce mauvais temps qui s’annonce sous le ciel d’Haïti.
Il y a trop de crises qui secouent le monde actuellement et une de plus en provenance d’Haïti ne serait vraiment pas nécessaire.
Nous vous avons présenté ce tableau exhaustif de la réalité d’Haïti afin de solliciter l'intervention urgente de votre Administration pour éviter le chaos.
Dans l’espoir que notre démarche trouve votre compréhension et votre approbation, Monsieur le Président, nous vous saluons respectueusement.
Josué Renaud, MS MED
Président de NEHRO
Guy Appolon, LCSW, MS Vice Président de NEHRO
Gervens Janvier Relations Publiques
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