4 octobre 2013
Son Excellence José Miguel Insulza
Secrétaire général
Organisation des États américains
19th Street and Constitution Avenue, N.W
Excellence, :
Je vous écris en tant que président de l’Organisation des droits de l'homme (NEHRO) pour solliciter votre assistance dans une situation qui me laisse complètement à court de mots et de compréhension. Je fais allusion au schisme grandissant entre la République Dominicaine et Haïti, et les conséquences prévisibles qui sont susceptibles d'en découler.
La dernière résolution de la Cour Constitutionnelle de la République Dominicaine, laissant d'innombrables Haïtiens et Dominicains-Haïtiens dans cet état caractérisé par le UNCRH comme «apatrides» avec la perte possible de tous leurs droits et privilèges, notamment de leur humanité et de leur dignité, trouble le NEHRO, son personnel à travers le monde, et toute la communauté des gens qui continuent à croire en la justice sociale et les droits humains.
Je vous écris avec beaucoup de tristesse et d’indignation et fais appel à votre leadership et votre perspicacité sur cette affaire.
Permettez-moi de souligner quelques points à votre attention, Monsieur le Secrétaire général :
Je crois comprendre que la République dominicaine est membre de la grande famille internationale et comme tel, est incapable de prendre unilatéralement des décisions aussi cruciales que celle qui touchera autant d’individus par ce qu’ils sont simplement d'origine haïtienne.
A une époque où tant d'autres voisins arrivent au secours de la nation haïtienne qui cherche à se reconstruire et récupérer après le séisme dévastateur de Janvier 2010. Rapatrier les Haïtiens en les obligeant simplement à chercher un autre pays où ils auraient certains droits comme citoyens est impensable. Cette situation partage une similitude effrayante avec certains événements tragiques en 1937. Nous devons faire tout ce que nous pouvons, Monsieur le Secrétaire général, afin d'éviter que de semblables situations se répètent.
En outre, ce nouveau développement ressemble trop à une certaine forme de nettoyage ethnique. Et c'est vraiment troublant !
Nous attendons avec impatience votre présence à la tête d’une délégation multinationale afin d'examiner de près cette affaire et d'aider les responsables de la République dominicaine à reconsidérer la décision du Tribunal Constitutionnel et de donner à nouveau la confiance aux Haïtiens vivant en République Dominicaine.
Sincèrement,
Josué Renaud, MS, MED
Président de la NEHRO
Guy Apollon, MSW, LCSW
Vice-président de NEHRO
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